Visitez la Basilique Notre Dame de la Paix de Yamoussoukro

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Visitez la Basilique Notre Dame de la Paix de Yamoussoukro

La Basilique Notre Dame de la Paix de Yamoussoukro

De tous les endroits de Yamoussoukro on peut apercevoir la coupole blanche et majestueuse de la basilique Notre-Dame de la Paix. La basilique Notre-Dame de la Paix de Yamoussoukro a été consacrée par le Pape Jean-Paul II le 10 septembre 1990. D’un coût total estimé à 40 milliards de francs CFA, l’édifice, financé par l’ancien président Félix Houphouët-Boigny, est devenu aujourd’hui un centre de tourisme et de pèlerinage qui attire tous les ans des milliers de visiteurs.

@Depositphoto

Situation géographique

Ce sanctuaire aux proportions gigantesques, s’élève au cœur de la végétation environnante, à Yamoussoukro, à 248 km d’Abidjan, au cœur du pays baoulé. Du haut de ses 158 mètres, l’édifice surplombe la cité bucolique, un peu endormie. Il dépasse en dimensions Saint-Pierre de Rome qui lui a servi de modèle, surtout pour sa coupole de 90 mètres de diamètre et de 60 mètres de hauteur, surmontée d’une croix en or massif. Consacrée il y a vingt-cinq ans par le pape Jean-Paul II en personne, en présence d’un parterre de 200 000 personnes, la basilique a été ouverte au culte l’année suivante. Elle est devenue depuis un lieu de pèlerinage très prisé.

    

Construction

La construction de ce lieu de culte reste associée au nom du président Félix Houphouët-Boigny, son commanditaire. Fervent catholique, l'ancien président ivoirien qui a régné sans partage sur son pays trente-trois années durant (1960-1993), souhaitait exprimer sa reconnaissance à la Vierge Marie pour la Côte d’Ivoire, longtemps considérée comme un havre de paix et de prospérité dans la sous-région. Il avait lui-même choisi l’emplacement, avec l’idée de faire de Yamoussoukro, son village natal, la capitale politique et administrative de son pays.

Les dimensions

« Construire le plus grand édifice religieux de l’Afrique, tel était mon cahier de charge », se souvient l’architecte. Bâtie sur une surface de 130 hectares qui a nécessité 800 000 m3 de terrassement, la basilique peut accueillir 200 000 personnes, dont 7 000 à l’intérieur et le reste sur l’esplanade et sous les gigantesques colonnes sculptées de son péristyle. On accède au parvis par une allée de marbre longue de 1 km qui traverse 37 hectares de jardins à la française. A l’intérieur aussi, le sol est recouvert de marbre importé d’Italie, d’Espagne et du Portugal.

Autre merveille, les trente-six vitraux immenses, illustrant différents thèmes tels que la paix symbolisée par une colombe aux ailes déployées, qui ornent les murs. Réalisés en France par des maîtres-vitriers, ils constituent la plus grande surface de vitraux au monde. En tout, la basilique possède 8 400 m2 de vitraux, dont l’un, consacré à l’entrée de Jésus à Jérusalem, immortalise le président-mécène se tenant humblement aux côtés du Christ.


Le poids total de l’édifice est estimé à 98 000 tonnes pour une hauteur de 158 m. La structure est soutenue par une triple colonnade de 48 colonnes doriques et 12 colonnes ioniques représentant les douze apôtres. A cette colonnade intérieure correspondent les 128 colonnes jalonnant l’esplanade extérieure. Enfin, les travaux ont mobilisé 1500 ouvriers et 24 entreprises nationales et internationales entre 1986 et 1989. La construction fut achevée en un temps record pour que le président vieillissant pût y prier avant de mourir. Houphouët-Boigny est d’ailleurs décédé quatre ans après l’achèvement des travaux de la basilique, à l’âge de 88 ans.

Controverses

Estimé à quelque 300 millions d’euros, le coût de la construction aurait fait tiquer plus d’un. Même le Vatican a exigé qu’une partie de l’argent soit utilisée pour des œuvres sociales. Pendant la construction de l'édifice, des Ivoiriens étaient même descendus dans la rue au cri de « Nous voulons plus d’usines et moins d’églises ». L'opération paraissait d’autant plus scandaleuse que les catholiques ne représentent que 22% de la population ivoirienne (sur un total de 36% de chrétiens).

Aujourd’hui, la basilique dédiée à Notre-Dame de la Paix est une immense fierté nationale pour les Ivoiriens. C’est sans doute sa popularité croissante qui pousse Pierre Fakhoury à écarter d’un revers de main dédaigneux la question du coût exorbitant de la construction, rappelant que le projet avait été financé sur les deniers personnels du président Houphouët-Boigny. Il rappelle aussi que tout n’a pas été dit et écrit sur la réalisation et la gestion de ce projet.

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